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Vacances et (un peu de) travail au Sri Lanka

dimanche 8 février

J’arrive au Sri Lanka et je suis complêtement dévarié par le taux de change Indonésien (1 euro = 15 000 Roupies Indonésiennes). Il était assez facile d’être millionaire en Indonésie. J’arrive au Sri Lanka et là je veux retirer du liquide pour payer taxi jusque l’hotel...

Je retire donc le plafond du distributeur 40 000 Roupies, ce qui me semble une paille... Je demande à la personne derrrière moi le taux de change. C’est 1 euro = 140 Roupies Sri Lankaises. Je viens de retirer 360 euros en cash ! Oups.

Cela ne m’empêche pas de sortir de l’aéroport. Je me retrouve face aux habituels taxis.. J’avance un peu. Un premier taxi m’aborde. Il connaît ma guest house (celle que mon père a réservé pour moi). Je lui demande s’il a un “meter” (un compteur). Il me dit “Oui, bien sûr”. J’arrive à son “taxi”... C’est une Tata Nano, la plus petite voiture du monde ! Et il n’a pas de compteur. Je rigole en lui disant que cela commence bien. Je lui demande combien il prendrait. Il me propose 1000 Roupies. Par principe je lui propose 500. Il rigole, continue sur 1 000. Je pars voir d’autres taxis, il a changé d’avis, OK pour 750 (difficile de raconter une négociation). On part donc dans la Tata Nano bringuebalante. Nous sortons de l’aéroport, prenons une montée, et là il cale. Puis essaye de démarrer, puis réessaye, puis une troisième fois. Il m’avoue qu’il n’a pas d’essence. Je rigole un peu moins. Il essaie encore une bonne dizaine de fois. Je sors de la voiture, et apostrophe un tuk-tuk, lui demandant s’il connaît ma guesthouse. Bien sûr, il ne connaît pas. Le chauffeur de la Nano lui demande s’il a de l’essence. Il n’en a pas. Il réussit à arreter un autre taxi en lui proposant de m’emmener pour 750. Le taxi accepte. Je lui demande de payer uniquement 500, j’ai déjà attendu un sacré moment sur le bord de cette route. Il réussit à arrêter un tuk-tuk. Il monte avec moi dans le tuk-tuk pour lui montrer le chemin. Nous arrivons après 5min de route à “Green Villa Guesthouse”... Je rentre dans l’hotel, vérifie sur mon portable: ce n’est pas la bonne guesthouse ! La mienne s’appelle “Virathaya Guesthouse Villa”... Nous repartons sur le tuk-tuk, il achète de l’essence en chemin. Il n’a pas d’argent (!) je lui avance donc les 500 roupies. Il peut apprécier les nombreux billets présents dans mon portefeuille... Il souhaite que nous reprenions sa voiture ! Nous remontons dans la Tata nano, et nous arrivons enfin à me guesthouse. Il fait nuit depuis un petit moment. Le conducteur de taxi me montre sur le chemin sa maison et me demande si j’ai besoin d’un chauffeur pour mes vacances ici...

Une fois arrivé à l’hôtel, je demande quel est le prix normal pour une course depuis l’aéroport jusque chez eux: “1 000 Roupies sir”...

Je sors de l’hôtel pour dîner. Je tombe devant un immense temple: c’est en fait une église en l’honneur de la vierge marie (Alleluia). Je m’en éloigne, et je rentre dans le premier restaurant venu, assez bien éclairé, ou un Cinghalais s’escrime à hacher menu du pain. Je goûte pour la première fois du Kothu Roti ! Il s’agit de galettes de pain local coupées très finement, qui sont sautées avec des petits légumes et avec au choix, oeuf ou poulet.

Lundi 9 février

Le lendemain matin c’est toute la famille qui débarque à mon hotel ! Ils n’ont pas dormi de la nuit et sont donc complêtement décalqués ! Je suis moi-même assez fatigué car je trépignais d’impatience à l’idée de les retrouver et je n’ai pas beaucoup dormi. Nous rencontrons notre chauffeur, Shanmi. Et c’est parti direction le nord de l’île. Nous avons un super van de 10 places (une moyenne de 2 places chacun). On peut donc se reposer en se couchant dans la voiture.

Nous partons en direction d’un temple au Nord: 3 grottes où se trouvent des grands buddhas couchés et des peintures multicolores. En attendant, c’est l’hécatombe, Louis et Martin se sont assoupis et même Carole fait un petit somme. Je suis aussi gagné par une douce torpeur. Philippe qui est à l’avant ne pense même pas à dormir: il nous décrit la situation comme “Wooow j’ai l’impression d’être dans un jeu vidéo”. En effet, notre voiture slalome entre piétons, vélos, scooters, motos, petits véhicules et autres voitures sur une petite route bien goudronnée. Il est assez tendu, mais rassuré par le comportement du chauffeur “Il n’est pas trop casse-cou !”

Nous arrivons au temple. Nous sommes tous assez habillés et le temps est caniculaire ! Il faut pourtant commencer l’ascenscion d’une petite montagne pour rallier les grottes. Sur notre chemin, des grappes de petits singes plus ou moins mignons font le spectacle. Certains s’enlèvent mutuellement puces et tiques, se bagarrent, quand d’autres bondissent de branche en branche. Nous suons, mais un peu moins que les gros touristes qui prennent des coups de soleil. On double un groupe de Polonais, il faut déposer ses chaussures avant de rentrer dans le temple. Nous sommes un peu déçus par les grottes. Les Bouddhas sont beaux mais les peintures sont abimées et très peu éclairées. Le guide du routard conseillait une lampe torche... C’est l’heure de repartir en voiture !

Direction Syrigia (Sigyria?), notre guest house est non loin d’un énorme rocher surplombé par le palais d’un roi fou ! Une famille tient la guest house, et ils sont très sympathiques. Avec Martin et Louis nous décidons d’aller explorer les alentours. Sur notre chemin, différentes découvertes. Tout d’abord, une école, ouverte (nous sommes un Samedi après midi), Martin veut y rentrer, nous y allons et parcourons la cour remplie d’arbres et de fleurs. Les classes des grands (collège ou école primaire) sont un peu en mauvais état. Mais les classes de maternelle (tout petits sièges) sont pleines de couleurs et bien décorées! Cela donne envie d’être enseignant au Sri Lanka (à Martin principalement)! Nous nous retrouvons aussi nez-à-nez avec de nombreux chiens, qui vagabondent dans l’école ou aux abords des routes. Ils n’appartiennent à personne, ils grattent leur fourrure pelée et certains sont très maigres. Mais ils sont toujours pacifique, et nous regardent passer en remuant la queue la plupart du temps. Le soir, nous dînons à la guesthouse, ils nous ont préparés un Rice and Curry délicieux !

Le Rice and Curry est le plat classique du Sri Lanka (encore plus que le Kothu Rotti), il s’agit de riz (rice) accompagné par plusieurs petits plats en sauce: Lentilles en sauce (Dhal), Patates en sauce, Haricots et carottes en sauce, Poisson en sauce (parfois viande en sauce). C’est le meilleur curry que j’ai mangé de ma vie ! En fait, il est cuisiné ici avec du lait (ou de la crème) de coco, ce qui le rend très doux. Nous faisons une partie de carte, essayons un nouveau jeu que Martin a acheté puis au dodo car demain nous nous levons tôt pour aller au “lever du soleil” sur le rocher.

Mardi 10 février

Nous partons aux aurores pour Syrigia, qui est à 10min en voiture de notre guesthouse. Une fois l’entrée payée, nous nous retrouvons dans un grand jardin où l’herbe est bien verte. Elle contraste avec les restes de murs en brique rouge qui sont présents sur tout le site. Ici aussi, des singes, bruns comme hier, mais aussi blancs. Des humains aussi, et beaucoup. D’ailleurs, nous sommes étonnés d’entendre parler français partout ! On se demande si c’est toujours comme cela ou si les vacances de février y sont aussi pour quelque chose. Du coup, nous pressons le pas, direction l’escalier interminable qui mène au sommet du massif rocheux. Sur le chemin, un petit crochet par une rembarde le long de la roche. On peut y apprécier des peintures qui représentent des courtisanes seins nus (seins très rebondis !). Carole nous fait remarquer la différence entre les seins des Sri Lankaises et les seins sur les peintures... Finalement nous reprenons notre montée, et l’escalier devient très escarpé, avec une petite rembarde rouillée. Le vent siffle à nos oreilles, et tout le monde serre fort dans sa main la petite rembarde. Il faut passer entre deux énormes pattes de lion, puis continuer la montée. Tout en haut, la vue est splendide, et l’on voit au loin un éléphant que son propriétaire lave dans le lac. Il ne reste pas grand chose du palais du roi fou: des fondations, une piscine, un trône. C’est une autre affaire de redescendre, on ressent beaucoup plus le vertige, et on est sur le côté extérieur de l’escalier. Carole s’accroche à moi et nous avons droit à des encouragements dans toutes les langues ! Ainsi qu’à des “c’est encore haut?” inquiets. Cet endroit est vraiment impressionant, entre le gros rocher et les ruines tout autour. Le jardin est peuplé de balayeurs, qui balaient tranquillement ou tapotent des SMS sur leurs téléphones. Au détour d’un chemin, un mini-dragon de Komodo (salamandre énorme) nous coupe la route.

Le midi, nous déjeunons dans un des restaurants de la chaine Perrera & Sons, qui est une sorte de patisserie/boulangerie. Nous mangeons des samossas, des beignets aux légumes ou des brioches à la saucisse.

Et l’après midi, nous louons des vélos pour parcourir l’un des plus beaux sites du Sri Lanka à mon avis: Polonnaruwa. Un immense complexe/village où se croisent des temples bouddhistes et hindous, et des palais. Nous découvrons une forme que nous allons retrouver tout le long de notre voyage: Le stuppa, grosse cloche généralement blanche et pleine (on ne peut pas rentrer dedans).

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Il y en a 2 dans le complexe et un nombre qui semble infini au Sri Lanka. C’est assez drôle d’être sur les vélos, nous formons un petit escadron de vieilles bicyclettes. Nous sillonons les routes, jusqu’à la fin de l’après midi. Il nous reste un dernier endroit à voir: le “Lotus Pond”. Sur le chemin, deux énormes flaques, mon vélo s’immobilise et je suis forcé de mettre un pied dans l’eau boueuse ! Martin et Louis éclatent de rire. Ce n’est rien comparé au retour: je remets un pied dedans et Carole tombe entièrement dedans ! S’ensuit une grosse rigolade, mais la boue ne sent pas bon. Heureusement, non loin de là, nous trouvons un robinet pour se nettoyer rapidement.

Il commence à pleuvoir doucement, nous retrouvons Chanmi, rendons les vélos et retournons à la Guesthouse. Il a plu tous les soirs depuis notre arrivée, ce qui nous inquiète un peu.

Le lendemain, nous partons pour Kandy, qui est dans la montagne.

Mercredi 11

Sur le chemin, c’est encore l’occasion pour moi de dormir dans la voiture. Nous nous arrêtons dans un petit temple qui a été déplacé pierre par pierre car il allait être recouvert par les eaux d’un lac artificiel. Sur le chemin, nous nous arrêtons aussi dans un “Jardin d’épice”. Il s’agit à moitié d’un “attrape-touriste”, à moitié d’un endroit intéressant. Un guide nous montre de quelles plantes sont tirés les épices que nous utilisons! C’est assez comique, car après chaque plante, poivre qui est une liane, cannelle qui est l’écorce d’un arbre, aloe vera qui est un cactus, nous avons droit à un petit laïus commercial. “Avec l’aloe vera, nous faisons une crème qui enlève l’acné”, “le clou de girofle soigne les rages de dents, nous en avons fait une pâte spéciale pour vous soulager et prévenir l’apparition des caries”. Puis arrive le moment de la racine de gingembre (je ne suis plus sûr de quel tubercule il s’agit), et ils en font de la crème dépilatoire. Il propose de nous montrer ses effets, je porte volontaire mon avant-bras. Et d’un seul coup, je suis imberbe ! Nous sommes bluffés. Il nous fait ensuite assoir dans une petite paillotte, pour nous montrer les différents produits à la vente. Leur packaging laisse à désirer mais ils nous offrent un assez bon thé. Et là, sous la table où sont exposés les produits, un carton vide qui hurle “arnaque!”. C’est un carton de crème dépilatoire “Veet”... Philippe achète quand même quelques produits. Il a la gorge prise et la visite n’était pas payante.

Nous arrivons à Kandy après avoir serpenté dans la montagne. La ville est organisée autour d’un lac, et nous avons une guesthouse juste à côté d’une école, et non loin d’une forêt qui est parait-il, remplie d’animaux sauvages! Ce soir au programme : danse traditionnelle.

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C’est un peu “Le plus grand cabaret du monde” rencontre le Sri Lanka. Quelques danses traditionnelles et ensuite, des sauts périlleux au rythme des tambours et à la fin, ils marchent sur des braises. On a pas trouvé l’astuce. Puis après plein d’hésitations face aux multiples choix offerts, nous nous rendons au Burger King. Ils ont une option végétarienne, mais elle n’égale pas mon souvenir du Double Whopper (célèbre Hamburger de ladite chaine de fastfood). Philippe a perdu sa carte bleue, c’est la guerre! Heureusement nous avons 3 autres cartes avec nous... Enfin pour se rendre compte que je ne peux pas retirer plus de 500 euros (j’en ai déjà retiré 360 récemment).

Jeudi 12

Nous visitons un immense parc qui renferme des milliers d’espèce d’arbres et de fleurs rares. Il est étonnant car ce sont le plus souvent des arbres et fleurs tropicaux qui sont parfaitement ordonnés (rangées de palmiers, de cactus, de palmiers). La végétation est luxuriante. Mais la chaleur nous assomme et à la fin de la visite, des fruits noirs pendent aux arbres: de grosses chauve-souris ! Nous allons passer l’après-midi dans la piscine d’un hotel de luxe, nous faisons quelques longueurs et du ping pong. Un couple richement vêtu est mitraillé par des photographes: ils font leurs photos de mariage. Nous enchaînons avec un massage, où ne nous pouvons pas nous empêcher de rire. Le massage ressemble parfois à des chatouilles. Puis toute la famille se retrouve dans un sauna aromatisé aux herbes. Il s’agit d’un massage ayurvédique et il nous a été conseillé de garder sur nous pendant une heure au moins l’huile parfumée. Nous sommes donc tout luisants pour aller voir le temple de la dent de Kady, où est conservée une dent du Buddha ! C’est un lieu sacré qui est assez fouillis. Une sorte de mille-feuille très décoré ou les pélerins se mélangent aux touristes. Nous sommes vite oppressés par la foule et les tambours, et sortons en vitesse du temple après avoir essayé d’apercevoir la dent.

Vendredi 13

Ce matin, départ pour Nuwara Eliya. Nous montons encore plus dans les montagnes pour rejoindre cette station d’altitude qui était le repère des anglais pendant les mois d’été. Et l’on comprend vite pourquoi: à mesure que nous montons, la route est encadrée par des champs de thé. Les vallées et les monts sont recouverts de ce petit duvet vert. Nous faisons une petite pause dans une fabrique de thé où la guide parle en anglais, puis je traduis. Elle ne cesse de dire “I told you that before”, soit “je vous l’ai déjà dit”. Puis on goûte les 8 sortes de thé différentes que l’on peut faire avec une seule plante: avec les feuilles de thé moisies et séchées 6 sortes différentes selon la taille de ce qu’il reste des feuilles et leur pois. Plus le thé est fin et lourd, plus son goût et fort (le plus fort ressemble même à du café), et plus les feuilles sont grosses et légères plus il est doux (et cher). Deux autres thés: les jeunes pousses de thé sont séchées (thé vert) ou moisies et séchées (thé blanc). Bon je crois que le terme technique est fermenté et non pas moisi.

En arrivant dans le centre ville de Purella, nous sommes étonnés par ce que nous voyons: des tonnes de vendeurs d’articles de montagne. NorthFace, Burton et autres sont tous représentés. Martin avec sa veste Millet et son sac Burton est l’objet de toutes les convoitises: va-t-il craquer pour la dernière parka? Je ne comprends pas bien s’il s’agit de contrefaçon ou de vêtements “tombés du camion”. Finalement, j’achète des chaussures (vraies) dans la chaîne numéro 1 du pays devant Bata: DSI (ce qui me fait penser à Direction des Services Informatiques).

Ce soir, vu que notre guest house est un véritable frigo, Philippe décide de nous emmener dans le meilleur restaurant de la ville ! Il s’agit d’un buffet avec des mets délicieux dans un vieil hôtel. Après le repas, nous nous asseyons au coin du feu pour écrire quelques cartes postales. Le feu fait du bien, car en t-shirt il fait froid, même dans l’hôtel. Puis nous essayons de faire une partie de billard anglais, qui fait la taille de 3 tables de billard classique. La salle du billard est marquetée, les murs recouverts de lambris polis et à chaque coin une sorte de petit salon dont 2 occupés par des couples qui sirotent des cocktails. On se croirait dans un James Bond. Mais très vite, nous nous révelons très mauvais au billard... Nous n’abimons pas la table, mais nos scores ne resteront pas dans les annalles de la salle.

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Le lendemain, samedi 14 février (c’est la Saint Valentin). Nous prenons le train pour Ella, qui est une ville à 40km. La gare est prise d’assaut par les touristes. Nous n’arrivons pas à avoir de place pour la 2eme classe, nous avons une place pour la 3eme classe. Heureusement pour nous ! 2eme et 3eme classe n’ont pas de places attribuées et le petit train n’a que 3 wagons, un de chaque classe. La 2eme est pleine à craquer, tous sont debouts, alors que nous trouvons en nous faufilant 5 places près des fenêtres. Il y a finalement bien peu de Sri Lankais qui prennent ce train. Pourtant le train passe à travers des montagnes, sur des rebords à pic et on croise de magnifiques forêts d’où émanent de légers parfums. On comprend rapidement pourquoi les locaux préfèrent le bus: nous mettons 5h à parcourir les 40 km ! A chaque arrêt, Philippe le cheminot nous explique le problème (“manque de pression dans les freins”, “rattachement de wagons”), avec les délais correspondants ! Arrivés à Ella, Chanmi se moque bien de nous et nous emmène casser la croute. Nous habitons dans une guesthouse un peu à l’écart du village, elle est très tranquille et nous y dormons bien. Le soir, j’ai enfin fini de traduire la présentation StarShea et je peux la montrer ! Je note soigneusement toutes les remarques, une dernière relecture par Cécile et ce sera bon !

Le lendemain, nous partons dans la matinée pour Ella’s rock, un rocher qu’il faut gravir et duquel on a une belle vue sur les vallons alentours. Nous retournons à notre guesthouse aux alentours de 13h, et nous avons chacun écopé d’un joli coup de soleil. Le soir, c’est l’heure de prendre un cours de cuisine ! Notre professeur a beau avoir la vingtaine, il est intraitable et nous pose des colles sur les recettes que nous préparons: un riz parfumé (assez rapide, mais il le fait au rice cooker), un dhaal (les lentilles), un curry de patates, un curry d’ail (nous sommes un peu sceptiques au départ, mais c’est très bon), des chips frites et un coconut sambol (de la noix de coco fraiche rapée et un peu épicée, c’est délicieux). Nous ne regrettons pas d’avoir préparé notre repas: c’est très bon, nous avons pu doser les épices et nous referrons sûrement les recettes.

Lundi 16

Nous partons de bon matin pour nous rendre dans une guesthouse située non loin de la réserve de Yala. A mesure que nous descendons, il recommence à faire chaud ! En arrivant, du bon wifi, c’est l’occasion de préparer de futurs interviews à Colombo. Martin s’exerce à la SlakLine dans le jardin qui est grillagé et donne sur un immense lac... Pourquoi ces grillages? Nous le comprenons bien vite. Notre chauffeur nous appelle: “Venez voir, un crocodile dehors!”, nous le suivons, et Martin veut rejoindre une petite île reliée au bord par un bout de bois. Mais là sur l’ilôt on aperçoit un énorme crocodile !! Agacé, il sombre dans l’eau d’un pas lourd. Et nous ne le voyons plus. J’ai un peu l’impression d’être le zébu qui s’abreuve avant que le crocodile ne sorte de l’eau pour le croquer. Nous retournons dans le jardin grillagé !

Ce n’est qu’un avant-goût du safari que nous allons faire. Il arrive à 14h à la guesthouse un véhicule bizarre: un 4x4 camion avec à l’arrière 6 places ouvertes aux 4 vents. Nous montons dedans, et le véhicule file à toute berzingue en direction du parc. Là je suis au départ un peu déçu par le safari. Je nous imaginais tout seuls dans le parc, à la recherche des animaux sauvages. En réalité, un safari consiste à suivre de plus ou moins loin d’autres 4x4 et plus l’animal est rare ou proche, plus l’embouteillage est important. C’est particulièrement vrai à un endroit spécifique, où une file de 10 jeeps sont amassées le long de la route. Lorsque nous arrivons au “point focal” (l’endroit où tout le monde a passé le plus de temps), nous n’apercevons rien. Jusqu’à ce qu’un guide nous indique où regarder. Nous n’apercevons rien. Louis prend alors une photo de l’endroit indiqué, puis zoome sur la photo: Oui! Un léopard!

Mais notre chauffeur de 4x4 se décide à prendre un chemin de traverse, et là nous croisons un éléphant solitaire qui est très proche (trop). Il fait peu de cas de nous et disparaît dans les feuillages. Au moment de partir, nous assistons aussi à la baignade de toute une famille d’éléphants dont un petit éléphanteau. Finalement, c’est le meilleur endroit pour voir ces éléphants, libres! Après vérification avec Cécile, les safaris en Tanzanie sont exactement identiques, et il est vrai que sans autres guides (sans les files de voitures), nous serions sûrement passés à côté de certains animaux bien cachés...

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Mardi 17

Le matin, départ pour Tangalle. On rejoint enfin le bord de mer, et ses plages paradisiaques. C’est aussi le lieu de tous les dangers: je prends un coup de soleil dès le premier jour, malgré m’être tartiné de crème 3 fois. Et l’océan indien a mauvaise réputation, nous n’aurons le droit de nous baigner que sur les plages où une barrière de corail ou une baie assure que le courant n’emporte pas vers le large.

La première journée, nous pratiquons un peu de slakline entre les cocotiers, c’est la belle vie les pieds dans l’eau. Les plages sont toutes très différentes. La plage devant chez nous et très longue, à côté d’une lagune où nous pouvons faire du canoë. Le lendemain matin, nous allons sur une petite plage où les coraux au large cachent des petits poissons de couleur. L’après-midi, une grande plage où les rouleaux sont parfaits et nous essayons de prendre les vagues.

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Nous partons les jeudi pour Haratuna, et nous arrêtons sur le chemin sur une plage. Ici, on commence à sentir la pression touristique, le long de la plage on retrouve de nombreux transats. Il y a un spot de surf mais on ne peut pas louer de planches car c’est trop dangereux. Le soir nous arrivons à une guesthouse tenue par des Français. Nous sommes à 5km de Galle, et ils nous font savoir que demain, la ville sera moins vivante car c’est une ville musulmane. Nous partons donc visiter l’ancienne capitale du Sri Lanka du temps de la colonisation néerlandaise. A l’intérieur du fort c’est très calme et les petites maisons blanches ont toutes de beaux volets en bois. Si j’avais mauvais esprit je dirai que cela ressemble un peu à Disneyland, mais le curry que nous mangeons est bien épicé! C’est bien une ville Sri Lankaise.

Vendredi est notre dernier jour au Sri Lanka, nous partons le matin pour Jungle Beach, une plage où les poissons sont encore plus nombreux que la dernière fois. Martin part pour installer sa slakline (sans succès). Puis nous partons en auto-richshaw (tuktuk) pour une plage sur le chemin de Galle, réputée pour le surf. En arrivant, nous faisons la fine bouche : vagues trop petites. Nous louons quand même une planche. Arrivés dans l’eau, c’est une autre histoire, les vagues sont parfaites et nous tentons pendant 1h de nous lever !

Le dernier jour, nous passons la matinée à une superbe plage, cocotiers poissons tropicaux et au déjeuner pizza au feu de bois. Mais c’est le moment du départ pour Colombo. Le soir nous arrivons tous ensemble à Colombo

Ce qui est drôle dans cette ville c’est qu’elle ne correspond pas à ce que l’on attend: un centre qui se trouve dans un fort. Je pensais que cela allait être un centre vivant et sympathique, un peu à l’européenne... Que nenni! C’est le siège des principales institutions gouvernementales. Les batiments sont grandiloquents et les rues sont trop larges, et en général barrées au bout. On en fait la triste expérience samedi soir. Nous souhaitons découvrir la ville à pied, nous décidons de faire un tour à pied du fort... Au bout d’une route mal éclairée, impossible de passer, c’est le ministère de l’intérieur. Il faut refaire le chemin en marche arrière, alors que Martin a une douleur lancinante au pied. Nous sommes sûrs que c’est à cause de ses crocs. C’est le moment des adieux... Je suis triste de les quitter, surtout que cette fois, ce n’est ni pour rejoindre Cécile, ni pour aller dans un autre pays.

Je vais en effet passer 4 jours solo à Colombo. L’histoire de mes 4 jours tout seul à Colombo c’est un peu l’histoire d’un apprentissage, ou “comment j’ai appris à aimer cette ville”.

Déjà je me suis trouvé une cantine. J’avais choisi de loin (depuis les plages du sud du Sri Lanka) mon hotel. Il est un peu cher et tout autour il n’y a que des restaurants de luxe ! Mais au coin de la rue, je trouve un bouiboui avec en devanture un wok. A l'intérieur, il fait une chaleur étouffante, mais le Kottu Roti est bon.

J’ai trouvé un social business TIC au cours du voyage que j’ai décidé de harceler: d’abord par twitter, puis un email, puis un appel, puis un dernier email. Ils acceptent de me rencontrer ! Bon ils repoussent deux fois l’entretien, qui au départ devait se passer non loin de chez moi (le Fort de Colombo) et finalement se passera en leurs locaux. Leurs locaux sont dans une autre ville (une conurbation) qui s’appelle Kotte: c’est la vraie capitale du Sri Lanka (enfin c’est ce que m’a dit le consul de France au Sri Lanka). Je prends un premier bus, puis un second, je descend du bus et j’arrive à leur bureau. Ils sont vraiment super sympas ! Je suis tout fier quand le Directeur me dit que je sais “mieux me déplacer qu’un sri lankais dans Colombo”. Bon j’ai juste pris deux bus et tout le monde m’a aidé.

Colombo en quelques clichés souvenir :

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