Après une journée de travail, il est temps de ranger nos affaires. L’hôtel va les stocker pour nous pendant la durée du week end. Nous sommes à la bourre ! Nous avons voulu prendre une douche avant le départ... Mais de toute façon il pleut des cordes dehors. Je vais chercher un taxi, et nous voilà partis. Finalement la station n’est qu’à 15min et Anne Charlotte nous a donné une horaire 20min plus tôt pour nous faire partir à l’heure. Nous avons le temps de diner dans un fast food indonésien qui propose de la nourriture japonisante (Avec par exemple de l’Edamame, sorte de petit haricot vert, ou de petits bentos avec riz et chou rapé).
C’est l’heure de prendre le train, et c’est un peu une déconvenue: nous pensions qu’il s’agissait de couchettes, nous allons être assis de 21h à 4h du matin. C’est le moment de traduire le rapport StarShea en français !
La lumière est restée allumée tout du long... J’avais prévu un masque mais pas les filles.. Elles n’ont pas réussi à dormir. Pour ma part, cela a été un peu compliqué car le train vacillait énormément. Je me réveillais parfois en pensant qu’il allait dérailler. L’arrivée à 4h est donc assez difficile. Nous trouvons un taxi qui nous emmène à notre hôtel: un petit havre de paix avec une petite piscine ! Nous trouvons sur notre passage une dame hollandaise qui nous dit aller à Borobudur. Justement nous pensions nous lever aux aurores le lendemain pour voir le temple... Nous sautons sur l’occasion car elle nous invite à la rejoindre dans une navette qui passe chercher 8 autres personnes.
Borobudur est le 3ème plus grand temple boudhiste du monde ! Le soleil se lève doucement alors que nous traversons la campagne indonésienne. La végétation est luxuriante, et notre chemin croise de nombreuses rizières. C’est très beau !
Les filles dorment, secouées de temps à autre par la chaussée. Nous arrivons et prenons un guide. Le site est superbe, une sorte de grand jardin très vert nimbé d’une douce lumière.
Quelques nuages disparaissent paresseusement. Nous avançons le long d’une grande allée, amusés par les commentaires de notre guide. Il nous fait savoir qu’il a été le guide d’Antonio Banderas ou de Nicole Kidman.
Le temple a été détruit à plusieurs reprises: une première fois par l’usure du temps, et une deuxième fois au début des années 2000 après une éruption d’un volcan dont on aperçoit la cime dans la brume. Le temple est massif et fait d’une roche noire. Sa structure est carrée au départ, avec 4 murs d’enceinte. Cette partie carrée représente la vie terrestre, faite de passions. Ensuite, les murs d’enceintes deviennent circulaires. Puis au milieu, une sorte de grande cloche en roche. Au départ, nous sommes quasiment les seuls dans le temple. Les murs d’enceintes carrés, sont recouverts de bas reliefs racontant la vie de Siddartha.
Au fur et à mesure de notre avancée nous croisons de plus en plus de monde. Et dans l’enceinte circulaire qui est censée être sacrée, c’est la cohue. Des hordes de collégiens sont en sortie scolaire. Ils ont des uniformes différents et nous revivons un peu notre expérience africaine: nous sommes des stars. Ils n’hésitent pas longtemps avant de nous mitrailler, avec ou sans notre autorisation ! Nous essayons de profiter de la vue dans un endroit plus tranquille... Pas facile. C’est tout de même magnifique et finalement assez drôle.
Nous retournons ensuite à notre hotel. Nous décidons de faire une sieste, il faut vraiment que nous récupérions, nous sommes épuisés. (suite de nos aventures après les photos)
Je me traîne depuis quelques jours une douleur au poignet.. J’ai peur qu’il soit cassé . Je me rends à l’hopital de la ville: heureusement, rien de grave. Je ressors avec une attelle réalisée de main de maître par un docteur très sympathique. Je rejoins les filles, qui sont dans un magasin de batik. Le batik est un tissus à motif indonésien. Il est apparemment produit à Yogya, et nous enchaînons les boutiques à la recherche du bon motif... Nous sommes un peu déchirés entre recherche de la bonne affaire et recherche du motif efficace: si c’est beau... C’est cher.
Nous dinons assis sur des nattes et nous jouons au tarot dans le centre ville. Nous sommes bien. Puis nous allons dans un bar où c’est soirée jazz en live. Cela commence bien avec des standards. Puis vers 11h du soir, ils prennent les demandes de la clientèle. Cela tourne très vite au Katy Perry et “I am all about that bass”...
Jour 2:
Le lendemain, nous restons à Yogya pour visiter le palais du roi de Yogya. Dans la cour du palais, un concert de musique traditionnelle nous surprend. Les musiciennes chantent et jouent du Gamelan. C’est bizarrement beau, parfois dissonant.
La visite guidée du palais est drôle car très centrée sur la vie du 8ème souverrain, qui a désormais 80 ans: “Ici, son uniforme de scout”, “Ici son assiette”, “Là, son arbre généalogique” (sur l’arbre généalogique, les hommes sont des mangues et les femmes des feuilles...). Nous nous perdons ensuite dans un dédale de petites rues colorées. Nous trouvons finalement la mosquée souterraine, une structure architecturale simple mais efficace: un puit de lumière entouré par 3 niveaux de galeries. Puis nous visitons l’ancien palais des rois de Yogyarkarta: “Water Palace”. Nous n’aurions pas déménagé ! C’est simple aussi mais très beau avec de grands bassins qui nous tentent car la chaleur est intense.
D’ailleurs nous décidons de passer l’après midi tranquilles au bord de la piscine de l’hôtel. Certaines en profitent pour reprendre une sieste en prévision du voyage de ce soir qui ne sera pas reposant.
Nous reprenons le train, cette fois mieux préparés (cache-yeux), et certainement plus fatigués. Nous arrivons à dormir un peu.
Un petit tour sur les toits de Yogya...
Et une visite de la surréaliste mosquée souterraine Saman Tari
Le "Water Castle" de Yogya, un petit havre de paix
Avant d'aller déjeuner, on continue la balade dans le quartier du Kraton, dans les ruelles ombragées et bariolées de street art